Sculpture Véron Berthelot, 1993

Maîtrise d'ouvrage OPHLM d'Alfortville, Maîtrise d'œuvre Philippe Guérin, Entreprise Yves-Marie Ligot.

Une œuvre d’art pour la Cité Véron Berthelot à Alfortville.

Au départ, l’intervention qui m’était demandée devait apporter, selon l’expression du maître d’ouvrage, un « plus artistique ». L’ensemble de la rénovation de la cité était déjà très avancé et le plan du réaménagement des jardins terminé. Mon premier travail fut donc d’analyser les différents paramètres existants, culturels, historiques et architecturaux, en ce qui concerne le site et l’environnement immédiat, mais aussi sociologiques pour mieux comprendre la population résidente et ses habitudes de vie dans la cité. Une étude approfondie avait été réalisée à la demande de l’office d’HLM. Ainsi, pour la conception de l’œuvre, je devais mener simultanément plusieurs approches.

Approche formelle et architecturale

L’essentiel était que l’objet soit à l’échelle des bâtiments. Les espaces qu’il délimiterait au sol devaient engendrer des circulations souples pour les piétons et bien sûr réglementaires pour les pompiers, respecter l’entité des deux squares tout en libérant l’axe principal qui venait d’être dégagé des grilles qui le barrait depuis plus de 50 ans.

 

Approche humaine, sociale et pluri fonctionnelle

L’idée forte était que l’œuvre soir accessible à tous. Pour les enfants, ceux de la cité et ceux qui vont à l’école, ces grands arcs de cercle sont un jeu dans la ville, lequel a été étudié aussi dans les détails en fonction de la sécurité. Pour les adolescents, pour les adultes, c’est une halte, un lieu de rencontre et d’échange On peut s’asseoir, s’allonger et s’installer tranquillement. Pour tous, ce peut devenir un lieu de spectacle en plein air, telle l’expérience avec des étudiants de l’Ecole Olivier de Serres.

 

Approche artistique

Le concept de base était de créer une sculpture monumentale intégrée et autonome. L’œuvre est née là et pourtant on pourrait la retrouver ailleurs. Elle se règle sur une géométrie rigoureuse et simple. Les arcs de cercle s’inscrivent dans des hexagones, ce sont deux pentagones inversés qui définissent le décalage entre les arcs de cercles, les sections des poutres sont carrées, les socles sont triangulaires et au nombre de 3, il y a 2 cercles qui se dédoublent et 1 axe qui réunit l’ensemble et qui se repère au sol par de petits pavés de verre lumineux de couleur. Cette sculpture existe à travers des matériaux nobles, l’acier galvanisé et le lamellé-collé en cèdre rouge. Celui-ci avec le temps prends une patine gris argenté qui s’harmonise discrètement avec les façades, change d’aspect avec le soleil ou la pluie, et garde, malgré les outrage du temps et l’usure du quotidien, une présence discrète et chaleureuse qui apporte à l’œuvre une rassurante pérennité.